Locktober 1, le hasard peut avoir de l’humour

Nous sommes adeptes, mon homme et moi, des jeux de chasteté. Nous disposons de deux cages, une en résine un peu plus large et une en métal plus restrictive qui permettent d’enfermer l’oiseau de mon chéri à l’aide d’un dispositif muni d’une serrure intégrée ; il faut éviter les cadenas, plus ostensibles sur le plan symbolique mais qui sont bruyants et inutilisables sur une durée un peu longue.

Lorsqu’il est enfermé, le dispositif interdit toute érection et ses efforts pathétiques lorsqu’il est excité pour faire éclater sa cage en gonflant dans celle-ci sont naturellement totalement vains. Moi seule peut libérer l’oiseau. Pas de masturbation possible, il ne peut disposer de sa queue que lorsque je l’y autorise, et c’est naturellement à mon usage exclusif.

J’en joue naturellement et j’en profite à fond. C’est une période délicieuse pendant laquelle je peux tout exiger de lui, la moindre contrariété pourrait me faire retarder sa délivrance et la base du Jeu est qu’il ne sait jamais quand le libérerai. Il fait donc tout pour me satisfaire, sur le plan sexuel naturellement – sa langue n’est jamais aussi agile que pendant ces périodes-là – mais même dans la vie domestique : il est tellement centré sur sa délivrance qu’il fait tout pour me satisfaire dans tous les domaines. Demandez à un homme chaste depuis une semaine de descendre les poubelles, juste après lui avoir fait entrevoir les délices auxquels il pourrait avoir droit si vous preniez la clé qui pend

à votre cou pour le délivrer, et vous verrez qu’il filera ventre à terre vers le local poubelle.

Cela peut paraître un peu cruel mais en réalité nous y trouvons tous les deux notre compte. Moi je n’insisterai pas, vous voyez tout de suite pourquoi. Pour lui, c’est une période également intense. Le cycle masculin classique est pathétiquement basique : préliminaires, pénétration, montée au 7ème ciel et éjaculation, puis une période de latence sexuelle plus ou moins longue – et ça devient de plus en plus long en prenant de l’âge. Au lieu de cela, durant le Jeu, il est en perpétuel état d’excitation, état que j’entretiens soigneusement d’ailleurs par de quotidiennes séances de Tease & denial. Il ne se passe pas un quart d’heure sans qu’il pense à moi, sans qu’il ressente l’emprise de la cage sur son sexe, sans qu’il ne rêve de pouvoir accéder à mon intimité, sans qu’il quémande une attention, une caresse, la vision d’un de mes seins, un regard même. Que je lui réponde favorablement et sa queue gonfle dans la cage, lui procurant le même effet que si je serrais sa hampe dans ma main, accentuant son excitation. Mieux, comme il ne peut jouir, il fait un transfert sur moi, comme si ma jouissance remplaçait la sienne.

Un vrai jeu « gagnant-gagnant ».  Bien sûr, pendant tout le Jeu il ne peut presque jamais atteindre le septième ciel, mais il est perpétuellement au sixième et c’est semble-t-il une expérience très forte pour des hommes dont la jouissance est habituellement si ponctuelle et brève par rapport à la nôtre.

Mon chéri m’avait supplié d’être sa Princesse (c’est le titre que j’acquiert durant le Jeu) durant le mois d’octobre pour faire Locktober – Lock comme enfermé et October comme le mois – le mois de la chasteté masculine. Une période durant laquelle certains extrémistes vont jusqu’au bout du concept en interdisant toute libération de la cage et tout orgasme. Pour ma part, je pense qu’il faut rester raisonnable et je suis consciente de la nécessité d’entretenir la marche de l’engin de mon chéri dont je n’ai pas envie de me passer. Que se passerait-il s’il ne fonctionnait pas pendant un mois entier ?

J’ai donc accepté de jouer au Jeu pendant tout le mois et j’ai décidé de déterminer des règles qui rendraient le concept savoureux. J’aurais pu essayer de déterminer soigneusement les événements qui allaient rythmer ce mois pendant lequel il serait totalement entre mes mains, mais finalement, j’ai décidé de laisser place au Dieu Hasard.

Les tirages au sort totalement aléatoires peuvent être en effet particulièrement pervers. Loin d’une distribution pensée, qui vise en général à équilibrer les intervalles et sortir des nombres raisonnables, les tirages totalement au hasard semblent s’échiner à produire des distributions qui paraissent à première vue improbable, si l’on oublie que le hasard produit plus de distributions non régulières que de distributions régulières.

J’ai donc utilisé un générateur de tirages comme l’on peut en trouver sur Internet, par exemple https://www.de-en-ligne.fr/nombre-aleatoire.html.

Première étape, je devais déterminer le nombre total d’orgasmes auxquels mon chéri aurait droit pendant tout le mois. Comme je suis magnanime, j’ai fixé un minimum de 3 et comme je suis raisonnable, j’ai plafonné ce nombre à 6. Et je dois dire qu’il a eu une sacrée chance, le nombre qui est sorti est justement le 6.

Deuxième étape, parce qu’il ne faut pas exagérer, j’ai déterminé le nombre d’orgasmes ruinés parmi ce total. Et comme il avait eu beaucoup de chance avec le total, il aurait été inconvenant que ce fut 0 ; j’ai donc fixé un minimum de 2 pour un maxi qui était naturellement de 6. Il pouvait donc très bien n’avoir droit qu’à des orgasmes ruinés pendant tout le mois. Et le résultat a été… 5 ! Je vous jure que je n’ai pas triché, il n’aurait donc droit qu’à un seul orgasme plein.

Troisième étape, déterminer les dates de ces soulagements. J’ai donc procédé au tirage de nombres compris entre 1 et 31, il y bien 31 jours dans le mois. Et le résultat a été 26+19+16+31+31 pour les orgasmes ruinés.

Oui, vous avez bien lu, non seulement le 31 est sorti (c’est quand même ironique d’avoir droit à un soulagement précisément le dernier jour avant sa libération), mais en plus il y en avait deux. Deux orgasmes ruinés dans la même journée, ce qui rendrait sa libération le lendemain purement théorique puisque je doute qu’il puisse en profiter avec plénitude après été vidé deux fois le jour d’avant. Pour le « vrai » orgasme, pas de chance, c’est le 3 qui est sorti. Avec la fête pré-Locktober du dernier jour avant son mois d’enfermement pendant laquelle il avait pu jouir de tout son saoul, il ne pourrait en profiter pleinement. Consolation, cela lui permettrait de patienter un peu plus facilement jusqu’au 16.

Nous sommes le 8 octobre, il m’a procuré ce matin mon douzième orgasme depuis le début du mois – dont 4 le premier jour, ça a été une sacrée fête !

Après le petit-déjeuner, je l’avais installé sur mon lit, la tête enfermées dans une cagoule souple qui ne laissait ouverte que sa bouche, les mains et les jambes attachées chacune avec des menottes de cuir à des sangles passant sous le matelas. De cette manière, il était écartelé, bras en croix, complétement à ma merci. Ne voyant plus son visage, il n’était plus pour moi qu’une machine à plaisir, un sex-toy grandeur nature, déshumanisé.

Comme il était attaché, j’avais pu le libérer de son carcan – même pour se laver, je ne lui retirais sa cage que lorsque ses mains étaient entravées –  et je m’étais amusée à le titiller de partout, le léchant, le mordillant, le pinçant, lui tordant ses tétins si sensibles, le masturbant lentement jusqu’à ce qu’il rende grâce – il devait sous peine de terrible punition m’avertir de toute approche de l’orgasme – lui palpant les fesses et son petit trou si sensible, m’enhardissant à le pénétrer du doigt, m’amusant de ses affolement de vierge.

Je lui racontais que l’allais le faire venir, qu’il fallait qu’il s’apprête à connaître la plus extraordinaire des jouissances. J’en profitais pour me frotter contre lui, laissant traîner mes seins sur son torse, les lui présentant à sa bouche pour qu’il me les suce, qu’il me les mordille. Il me suppliait naturellement, me demandant de le faire venir.

Mais je ne voulais plus l’entendre, je pris ma culotte qui traînait par terre, lui rentrai dans la bouche et fermai le tout avec mes collants noués derrière sa nuque. Il ne faisait plus maintenant que gémir, soumis à toutes mes fantaisies. Je le torturais doucement, plus fort parfois, le faisant se tordre dans ses liens. N’en pouvant plus je le débâillonnai et disposai mon sexe au-dessus de sa bouche, dans une sorte de 69 imparfait, un 68 ; dans notre Jeu, le 69 n’est pas réciproque. N’ayant à m’occuper de son sexe, je me concentrais sur ses tétins que je pinçais de façon spasmodique afin de guider le rythme de sa langue sur mon petit bouton. Dans le même temps, je mouvais mon bassin d’avant en arrière pour accompagner le ballet de sa langue, me frottant contre son nez, enduisant son visage de ma mouille. Je partis dans un grand feulement apte à alerter le quartier.

Mais ce que je voulais c’était être pénétrée, sentir un sexe dans la béance de ma chatte. Je n’avais pas eu de bite en moi depuis 8 jours. Comme je ne pouvais enfreindre les règles que je m’étais moi-même fixées, je n’envisageai pas une seconde d’utiliser son sexe qui était pourtant libre et à disposition, il n’aurait d’ailleurs jamais pu se retenir suffisamment longtemps. Je sortis donc notre strap-on de la trousse à malice et lui installai Robert le téméraire comme une ceinture autour de sa taille au-dessus de son sexe ballant.

De cette manière, il était muni d’un sexe artificiel violine d’une taille assez semblable à celle de son sexe déployé en-dessous mais de forme particulièrement adaptée pour solliciter le Point G. Après avoir brièvement sucé l’olibos, comme si c’était un vrai sexe, je l’enduisis de lubrifiant et descendis en l’englobant dans la position d’Andromaque.  Mon chéri geignait de désespoir et de frustration, la queue battant dans le vide au rythme de mes mouvements de piston, pendant que je m’envoyais au 7ème ciel à grands coups de reins. Croyez-moi, cela valait tous les coïts avec les meilleurs baiseurs du monde.

Je le renfermai dans sa cage une fois qu’il put enfin débander, il fallut presque un quart d’heure pour ce faire. Satisfaite comme je l’étais après cette séance qui avait duré une bonne heure, je me dis qu’il serait bon de ralentir un peu et faire une pause de deux ou trois jours. Dans tous les cas, j’étais en avance sur mon tableau de marche, je me suis fixé comme objectif qu’il me procure au minimum 31 orgasmes pendant le mois, peut-être beaucoup plus, mais on n’est pas obligé de faire ça tous les jours.

Quant à lui, sa prochaine séance « productive » est dans 8 jours encore, ce dont il ne se doute pas. Le moment venu, je sens que je vais lui faire payer le plaisir à venir en le torturant gentiment : les pinces à téton ? le martinet ? un plug ? Sera-t-il attaché, bâillonné, encagoulé ? Je verrai bien… En attendant, je vais chaque jour lui infliger une séance de Tease & denial à le rendre fou, en lui faisant croire que c’est le bon jour, juste pour le voir baver d’impatience et se montrer empressé auprès de moi… et pour le plaisir de voir sa tête d’épagneul battu lorsqu’il comprendra que justement ce n’était pas encore le bon jour.

Pour la suite des événements, je sais qu’il est dans le noir total et la fantaisie des tirages y contribuera. Sa seule certitude est qu’il devra tout mettre en œuvre pour me faire plaisir, me satisfaire et subir toutes mes fantaisies. Comme il n’y a que moi qui connais le calendrier des événements à venir, je pourrais parfaitement être de mauvaise foi et truquer les chiffres s’il n’était pas parfaitement gentil et obéissant…

Et ce pouvoir, pourquoi ne pas en abuser de temps à autres, quitte à inverser un peu des rôles ancestraux ? Lui faire porter quelques sous-vêtements féminins, lui faire connaître le charme d’être pénétré… Oui, je sais, c’est un peu cruel et cynique, mais c’est bien lui qui l’a voulu.

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