Locktober 3 – Jeu me fais un film

Avertissement : Si vous n’avez pas lu les précédents épisodes, il est conseillé de les lire dans l’ordre. Le premier se trouve ici

Il est là assis sur le tapis à mes pieds, attentif à mes moindres désirs, me regardant avec ses airs de cocker, attendant que je me manifeste. Il suffirait que je claque des doigts pour qu’il se précipite pour exécuter quelque ordre que ce soit, qu’il entreprenne un massage – tiens mes pieds en ont peut-être besoin – ou une tâche ménagère, une course… Le Jeu a débuté depuis plus de trois semaines et sa volonté a disparu pour se fondre dans la mienne. Il ne passe plus son temps devant ses matches ou à surfer sur Internet, il a abandonné ses balades solitaires dans la campagne, il reste près de moi, attendant une possible délivrance, ayant sans doute renoncé à compter, à prédire la suite.  Car depuis près de trois semaines, sa pauvre queue enfermée dans sa petite cage ne cesse de le tourmenter. Et moi seule suis maîtresse de son devenir.

Le Jeu me place parfois devant des abysses. Je prends de plus en plus de plaisir à cette maîtrise quasi absolue que me donne mon rôle de Princesse. Le pouvoir me grise et m’étourdit. J’en viens à culpabiliser : ne vais-je pas devenir droguée à cette sensation de contrôler mon chéri, de pouvoir anticiper et maîtriser la moindre de ses réactions lorsqu’il est entre mes mains ? J’approche et je le sens déjà frissonner, anticipant lui aussi la perte de contrôle qu’il va ressentir devant l’une de mes fantaisies, l’une de mes inventions perverses. Suis-je devenue perverse ? Mauvaise ? Je me tourmente souvent. Puis je me rassérène. Après tout, si j’étais un homme et lui une femme, je ne me poserais sans doute pas toutes ces questions, je me laisserais aller là où ma fantaisie me guide, profitant de l’instant présent, sans doute ni remords. Mais quand même, d’où me vient cette nouvelle inventivité, ces scénarios un peu fous que je mets en pratique lors du Jeu ?

Locktober n’a rien arrangé. Un mois durant pendant lequel je m’étais fixé pour objectif de ne pas passer un jour sans le tourmenter, sans le faire hurler de frustration dans sa petite cage, un mois pendant lequel je m’étais juré d’en profiter moi-même à fond, avec notamment le challenge de prendre du plaisir au moins 31 fois – et je dépasserai largement ce score. À mi-parcours, j’ai même arrêté de compter. Mais de ce fait, il ne se passe pas une heure sans que je songe à ce que je lui ferai subir ou au plaisir que je m’accorderai. Toutes les variations, toutes les fantaisies, tous les fantasmes sont mis à contribution pour varier les circonstances, les lieux, les modalités, le timing, l’heure, les accessoires, le glissement progressif du temps ou au contraire l’assaut de la surprise, tout cela pour créer une nouveauté dans mon plaisir, pour notre plaisir…

Car pour mon chéri, même s’il ressort la plupart du temps intensément frustré de ces séances, cette frustration est devenue une drogue pour lui aussi, je le sens, je le sais et son corps parle pour lui. Il y a des caricatures sur Internet de ces cerveaux masculins qui se situent dans l’extrémité de leur verge ; je sais que, durant le Jeu, c’est terriblement vrai pour lui. Son cerveau est enfermé dans son sexe, lui-même enfermé dans sa cage comme un aliéné dans une camisole de force.

Et quand en plus son corps est lui-même enfermé, contraint, que peut-il ressentir ?

Conformément au programme déterminé par le sort, le 16 octobre il avait droit à un orgasme ruiné après les 13 jours d’abstinences depuis sa dernière éjaculation. C’était le hasard qui avait prévu une vraie éjaculation le 3 du mois, que j’avais magnifiée en me faisant pénétrer en levrette, une position que je ne lui accorde pratiquement jamais. C’était un peu déroutant pour lui car cela survenait au bout de deux jours de Jeu seulement. Cela a dû sans doute lui apparaître comme du gâchis, alors qu’il restait encore 28 jours pour la suite des événements. Je le sais car il m’avait longuement interrogée sur le reste du programme, s’étonnant de cette précocité de sa première libération. Mais je m’étais bien gardée de lui répondre, j’avais même fini par m’énerver, le menaçant de retarder l’échéance suivante.

Après 13 jours donc, le petit chéri n’en pouvait plus et je sentais qu’il était sur le point d’exploser. Oh bien sûr, il était toujours et peut-être encore plus que jamais dévoué et obéissant, craignant encore plus, le temps passant, une sanction qui retarderait sa délivrance. Mais il en était au point de ne plus pouvoir se contrôler, le corps ne se maîtrise plus toujours, surtout lorsque le cerveau est à une place aussi peu stratégique pour réfléchir.

Je devais donc me méfier de ses réactions, la veille, alors que j’avais délivré sa queue une fois ses mains attachées dans le dos, il s’était mis à se frotter sur le matelas et avait été sur le point de jouir tant son appétit sexuel était intense. Il avait fallu que j’arrête les frais en urgence en reconfinant la bête.  Aujourd’hui, je ne voulais pas perdre la main et j’avais fait jouer mon imagination. Pour maîtriser la bestiole, j’avais donc imaginé de le saucissonner avec un rouleau de film alimentaire transparent contre le poteau qui se situe dans notre salon, à l’endroit où nous avions fait tomber un mur porteur pour relier salon et salle à manger.

Le matin, je lui avais annoncé que sa petite nouille aurait droit à une libération s’il était sage et il était encore plus attentif, si cela était possible, au moindre de mes gestes. Aussi, lorsque je lui ordonnai de se dévêtir, il s’exécuta avec fébrilité. Je pris sa petite cage de la main afin de l’amener devant le poteau et je lui bandai les yeux à l’aide d’un masque. Il était là debout contre le poteau, sa queue remplissant rapidement sa cage, essayant de soulever le poids de l’acier, ce qui la faisait ballotter.

Je pris le rouleau de film et entrepris de l’enrouler autour de ses jambes, serrant un peu afin de restreindre totalement tout mouvement. La peau, sous le film, prenait des allures de plastique lisse, ses poils ressemblaient à des incrustations dans le marbre. Je remontai progressivement, laissant soigneusement un espace libre au niveau du sexe, des tétins, de la bouche et du nez, finissant par de nombreux tours au niveau du front, ce qui fit qu’il était drastiquement immobilisé, incapable même de remuer un membre, un doigt ou le visage.

Il frissonnait d’appréhension mais c’était un frissonnement immobile qui le faisait seulement transpirer dans le film, rendant sa peau plus luisante encore.

Je tournai autour de lui pour admirer mon œuvre, c’était comme une sculpture moderne où la forme globale est reconnaissable, mais sans que les détails qui font le réalisme d’une représentation ne soient perceptibles. Mais l’œuvre était incomplète, il manquait une pièce essentielle. Je la fis apparaître en libérant l’oiseau qui de déploya, prenant un angle de 60 degrés avec l’horizontale et balançant dans le vide. Voilà !

Après quelques longues minutes à le contempler sans dire un mot, sans faire un bruit, entendant juste le raccourcissement de son souffle au fur et à mesure qu’il s’interrogeait sans doute sur la suite, je me dirigeai vers la salle de bains pour me déshabiller. Me regardant dans la glace, tournant mon buste pour observer mon cul, je ne voyais plus mes imperfections et les premières atteintes de l’âge, je ne me voyais plus que comme une déesse dotée d’un pouvoir infini.

C’est regonflée et pleine d’assurance que je rejoignis ma chose dans le séjour. Je m’amusai à taquiner, suçoter, pincer, mordiller, lécher les petites parties de chair que laissaient encore apparaître le film, la bouche, ses tétins, une petite partie du côté des fesses et son membre naturellement. Celui-ci semblait doté d’une vie propre, de façon d’autant plus impressionnante que le reste de son corps était totalement immobilisé.

Il était trop tentant, je le saisis pour m’en caresser l’entrée du sexe, le glissant le long de mes chairs si sensibles, complétement lubrifiées du désir qui montait en moi. Je faisais des allers-et-retours avec le dos de son gland turgescent, prenant garde à ne pas en solliciter le frein en-dessous ce qui l’aurait sans doute fait partir instantanément. Même dans ces conditions, il haletait et je prenais d’infinies précautions. Je m’arrêtai finalement car je risquais de plus rien maîtriser, je penserais à moi plus tard.

Comme je l’avais programmé, je mis alors le minuteur de mon smartphone sur 10 minutes. 10 minutes cela ne paraît pas beaucoup mais c’était en réalité très long pour ce que je voulais faire, qui supposait que je ne le laisse pas aller avant ce délai. Pendant 10 longues minutes donc, j’entrepris de la caresser, de le sucer, de la lécher, de promener ma langue sur la hampe, de léchouiller brièvement le frein, de le décalotter pour mieux le recalotter, d’avaler ses boules, mordiller son scrotum, tout cela avec une extrême délicatesse, attentive aux nuances de ses plaintes émergeant du gémissement continu qu’il émettait. Je ne voyais pas ses yeux, je ne voyais pas son visage mais je savais qu’il était fou.

Lorsque l’alerte sonna sur le téléphone, je n’avais pas vu le temps passer. Je pris son membre dans ma bouche et effectuai quelques va-et-vient, ma langue enserrant et caressant son frein. Une sorte de tremblement le saisit qui me fit relâcher la bête. Celle-ci se mit à tressauter dans le vide sans que rien ne se passe, j’avais stoppé juste à temps. L’heure était venue de le délivrer, je glissai mon doigt dans ma bouche pour l’imprégner de salive et commençai à le passer sous le gland, caressant le seul frein. Son sexe tressautait sous ces caresses et soudain il poussa un cri : « oui s’il te plait, vas-y ! ». Je me gardai bien de toute action intempestive, je fis juste du doigt un nouveau glissement sur son frein et je l’entendis partir d’une longue plainte tandis que son sexe se balançait deux ou trois fois avant de laisser s’écouler sans force un jus épais. J’avais parfaitement réussi cet exercice de l’orgasme ruiné ; il s’était vidé, mais sa tension sexuelle ne retomberait pas, il n’y aurait pas cette période de relâchement qui peut le rendre si difficile à tenir, sans la contrainte de son désir.

Il serait même utilisable tout de suite. Après tout ça, j’avais vraiment besoin de me soulager à mon tour, et pas à moitié comme lui. Avant de le délivrer, je me plaquai contre son corps plastifié et lui roulai une « pelle d’enfer », exacerbant mon désir.

La suite ici

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