Première expérience vécue de pegging

J’avais envie de vous faire part de ce récit de ma première expérience dans ce domaine particulier du pegging (ou chevillage en français). C’est Yvresse et Songe du blog Lepeggingamoureux qui m’avaient suggéré de le faire. Eux racontant en échange leur expérience des jeux de chasteté contrôlée.

S’agissant du pegging, Maïa Mazaurette a écrit il y a longtemps un excellent article sur le sujet dans Le Monde. Référence ici

C’est le fait pour la femme de pénétrer son homme au moyen d’un strap-on. on le verra mieux dans la suite.

Fantasme ou réalité ?

Le pegging, beaucoup de garçons en rêvent, je ne suis pas sûre que beaucoup de filles y pensent et ont même la notion que cela peut exister. Après tout, la nature est ainsi faite que nous ne disposons pas d’organe de pénétration et que c’est donc une pratique totalement artificielle pour nous les filles. Remarquez que ce ne serait pas la seule activité humaine à être totalement artificielle. Nous prenons l’avion pour voler et la nature ne nous a pas dotées d’ailes. Même si nous sommes toutes des anges.

Personnellement, je n’avais pas vraiment envisagé de le pratiquer sur mon chéri alors que nous jouions à des jeux sexuels depuis longtemps, notamment la chasteté masculine contrôlée (CMC). Aux yeux de certains, ces jeux pourraient être considérés comme un peu extrêmes, même si pour nous les limites n’étaient jamais dépassées. Mais le pegging, non, je ne l’avais jamais envisagé.

Faut-il décrire ce que sont les jeux de chasteté ?

Ces jeux sont tellement naturels pour nous que j’en oublie parfois que plein de gens ne savent même pas ce que c’est. Comme le pegging d’ailleurs…

C’est tout simplement la possibilité pour la femme de contrôler les organes de son homme. Cela au moyen d’un engin tout simple, une petite cage mignonne qui lui enferme la queue et dont vous seule détenez la clé.

Mais pourquoi se laisserait-il faire alors que les hommes sont connus pour leurs gros besoins ? Et bien tout simplement parce que justement ils ont des gros besoins. Comme vous ne pouvez jamais les satisfaire, ils se satisfont souvent avec la masturbation et le porno. Cela devient une addiction. Le sexe devient de moins en moins satisfaisant pour eux. Bref, c’est la dégringolade.

Alors que s’il est enfermé, si ses libérations sont suffisamment espacées, tout orgasme est pour lui un festival. Mieux, il accumule l’ocytocine, l’hormone de l’attachement et des câlins.  Cette hormone que détruit la dopamine après l’éjaculation et qui provoque les périodes réfractaires pendant lesquelles il n’éprouve plus de désir.

Avec la chasteté masculine contrôlée par la femme, ses neurone miroirs sont activés sur vous. Vous qui détenez la clé. Vous dont dépend sa future jouissance. Il capte tout de vous. Et en vient à presque à jouir de vous voir jouir.

J’ai parlé de lui. Mais vous voyez tout de suite l’avantage pour nous les femmes. Il est tendre, attentif, attentionné. Il prend plaisir à votre plaisir. Bref, c’est l’amant idéal. Et comme vous dirigez les choses en étant la possesseure de la clé, il devint également un mari idéal.

Comment est arrivé le pegging ?

Clairement, comme cela avait été le cas des jeux de chasteté au départ, c’est lui qui en parlé en premier. Et au début, je me suis également dit que c’était un peu pervers. Je l’ai écarté d’un revers de main méprisant. Quel intérêt pour moi ?

Et puis, comme il en avait reparlé, j’ai été bonne et j’ai fini par accepter d’essayer.

Nous avons donc acheté un engin chez Passage du désir, un love store qui n’a rien de glauque comme les sex-shops. D’ailleurs, l’engin que nous avons acheté s’appelait « Robert le téméraire », ce qui montre que sexe et humour ne sont pas incompatibles. Il n’est plus en vente actuellement sous ce nom mais vous pouvez trouver l’équivalent.

Je vous en montre une image ci-dessous. Je n’ai pas l’air conquérante comme ça ?

Ne vous fiez pas à la photo, avec l’effet du grand angle il semble beaucoup plus impressionnant qu’il n’est en réalité. Dans la pratique, il a la taille normale d’une queue d’homme, même sans doute un peu en-dessous de la normale. Son originalité est d’avoir un renflement très utile.

La vendeuse m’a expliqué qu’il servait à stimuler le point G chez les femmes. Et je dois avouer que c’est assez efficace lorsque c’est lui qui porte le harnais au-dessus de sa cage quand j’ai envie de pénétration mais sans le libérer.

Chez les messieurs, il stimule le point P (P comme prostate). Il paraît même que certains garçons arriveraient à éprouver une sorte de jouissance comme cela.

Et puis il est d’un joli violet, il ne ressemble pas à une bite. C’est vraiment un jouet.

J’ai mis du temps à me décider à m’en servir. Pas évident de prendre ce rôle de pénétrante. Personnellement, je n’accepte pas la sodomie sur moi. Peur d’avoir mal. Pas envie de cet acte qui me semble être le comble de la soumission pour une femme. Et je ne suis pas vraiment une soumise dans l’âme.

Alors comme j’en avais peur pour moi, j’en avais peur pour lui. J’avais peur de ne pas savoir comment faire. Peur de lui faire mal. Peur de le mettre dans cette situation qui pour moi me semblait dégradante, même si c’était lui qui le demandait.

J’ai donc tergiversé et le jouet est resté dans sa boîte un long moment.

Première expérience

Un soir donc en rentrant du travail, nous avons joué sur le lit. Lui, je l’avais laissé en cage et moi j’en profitais un maximum. J’étais déjà montée deux fois au 7ème ciel et je me suis dit que j’allais lui permettre à lui aussi de prendre du plaisir en accédant à sa vieille demande de pegging. Je lui ai demandé à l’oreille s’il serait prêt pour une première expérience. Il m’a dit oui. J’ai alors pris la clé pour le libérer. Je n’imaginais pas qu’il puisse rester enfermé pendant cette première exploration.

Nous étions à moitié dans le noir. J’ai tâtonné pour chercher Robert dans la boîte à jouets. Je me suis équipée avec le harnais en pestant contre ces maudites attaches de sangles qui étaient récalcitrantes. J’ai dû mettre 5 bonnes minutes pour arriver à serrer enfin le harnais sur mes hanches. Pendant ce temps, il était sur le ventre en train d’attendre sans rien dire, sans même me regarder faire.

Comme je l’avais lu en regardant les modes d’emplois que l’on trouve sur tous les sites féminins à la rubrique sexe, j’ai entrepris d’apprivoiser son petit trou d’un doigt hésitant. J’ai mis des tonnes de lubrifiant spécial.  J’essayais de reconnaître la prostate. Je rentrais et ressortais avec prudence. Visiblement, cela ne lui faisait pas mal. Il gémissait même un peu de contentement. Au bout de quelques minutes, il m’a semblé que mon doigt allait et venait sans efforts. Je lui ai alors demandé s’il était prêt. Il m’a dit oui.

J’ai donc entrepris de mettre le dildo sur le harnais. Il suffisait de le visser comme je l’avais fait en m’entraînant lorsque nous étions rentrés avec le jouet.

Et là… Patatras !!!

Je me suis aperçue que j’avais mis le harnais à l’envers. La vis était contre ma peau. Pas moyen de visser le dildo. Cela peut paraître drôle quand je le raconte maintenant. Mais sur le moment j’étais complétement paniquée.

Il était prêt. J’étais prête. Et ce maudit engin ne pouvait se fixer.

Au lieu d’être comme ça.  

 

                        C’était comme ça :

Essayez de visser le dildo sur l’envers !

J’aurais pu lui dire d’attendre. Remettre le harnais à l’endroit. J’aurais pu…

Au lieu de quoi, ce qui démontre ma fébrilité, j’ai décidé de me passer de harnais. J’ai pris le dildo dans la main, je l’ai largement enduit de lubrifiant et je l’ai pénétré à la main.

Cela n’est pas rentré tout de suite. J’ai essayé différents angles. J’ai forcé un peu, il n’a pu s’empêcher de pousser un petit cri. Je me suis arrêtée de peur de lui faire mal. J’ai recommencé en y allant plus doucement. Rien ne rentrait. J’ai retenté sous un autre angle. Échec. J’ai enfin pris mon courage à deux mains, j’ai forcé un peu et c’est passé.

Mais là comment faire ? Il avait visiblement mal. D’ailleurs il avait complétement débandé. J’ai donc effectué quelques timides va-et-vient en y allant le plus doucement possible. Il a commencé à grogner, à ahaner – de plaisir ? de douleur ? J’ai arrêté assez vite et c’en est resté là.

Comme vous pouvez le penser, je n’étais pas très fière de moi. Je n’y avais pris aucun plaisir. Cela avait même été un peu l’horreur.

Lorsque je l’ai débriefé, de son côté il était partagé. Un peu de douleur mais pas trop contrairement à ce que je craignais. Il n’avait rien compris à ce qui s’était passé. Il savait que cela n’avait pas été comme cela aurait dû être mais c’est tout. Aucun plaisir sexuel naturellement. Cela avait été trop bref et je pense que la douleur en même temps que la stimulation ce n’est pas terrible.

Et maintenant ?

J’ai mis du temps à retenter une expérience. Presque un an.

Ce jour-là, j’ai mis le harnais et le dildo dès le départ et à la lumière du jour. Une fois fixé, je me suis amusée à jouer avec lui. J’ai provoqué mon mec avec ma bite violette. J’ai cogné sa petite queue en cage avec mon engin. Je l’ai faite se ballotter devant sa tête alors que je l’avais fait mettre à genoux. Je lui ai fait embrasser ma queue. Je lui ai même enfoncée de force dans la bouche jusqu’à ce qu’il hoquète.

Ensuite, je l’ai mis en position. Sur le dos avec les fesses surélevées avec un coussin. Après la préparation de son petit trou, je l’ai pris en position du missionnaire ce qui me permettait d’observer ses réactions et ce qui me rassurait. Il ne pouvait bander puisque j’avais laissé la cage. Mais il la remplissait bien. Il a gémi comme une fille. Il n’a pas eu de plaisir mais je pense, je suis sûre même, qu’il a aimé.

De mon côté, j’étais plus détendue en ayant anticipé les choses. Je me suis lâchée un peu. Je me suis même surprise à la fin à faire quelques larges et violents va-et-vient comme dans une caricature de film porno en lui disant quelque chose comme « prends ça, je te défonce ! »

Naturellement je n’ai pas éprouvé de vrai plaisir. Ces harnais qui scient les cuisses ne sont pas vraiment propices à ça. Mais finalement j’ai éprouvé un sentiment assez gratifiant. Quelque chose comme une sensation de puissance absolue. Je le tenais, je le prenais, je le pénétrais. J’étais la Princesse, il était ma chose.

À la fin, tandis qu’on se rhabillait, il m’a regardé avec un regard comme il n’en avait jamais eu pour moi. Un mélange d’incrédulité, d’admiration, de fierté et de soumission.

J’avais apprivoisé le pegging et cela m’avait donné envie de recommencer. Mais ceci est une autre histoire…

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