Laisser-aller
Une petite récompense ?
J’avais un peu dépassé ce à quoi il s’attendait comme période de chasteté. Il arrivait à un point où, même en étant ferme, j’avais du mal à le tenir.
Je n’avais rien promis mais il avait, c’est vrai, été particulièrement de bonne volonté pour faire tout ce que je voulais et je dois avouer que j’en avais profité.
ll ne me semblait donc pas illégitime qu’il veuille une récompense.
D’un autre côté, je n’avais pas vraiment envie de le laisser jouir pour perdre tout l’ascendant que j’avais sur lui. Vous savez comme sont les mecs lorsqu’ils ont craché leur semence.
Bien sûr, j’aurais pu lui accorder un orgasme vraiment ruiné, un de ceux qui le laissent encore plus avide de jouir vraiment.
Mais j’avoue que j’avais tellement envie de le garder ainsi la langue pendante, suspendu à mon bon vouloir.
Alors, j’ai longuement discuté avec lui. Enfin, c’est surtout moi qui parlais, lui il tentait de protester mais je l’interrompais d’un doigt impérieux et je lui rappelais que s’il continuait de m’embêter, je pourrais être encore plus sévère.
Donc, je lui ai proposé comme seule compensation une petite séance de pegging.
Et j’ai réussi – ce qui est assez pervers de ma part je l’avoue – à lui faire me demander lui-même de lui accorder comme récompense une séance de pegging.
Comment lui le vit ?
Il n’est pas complètement fan de pegging dans ces cas-là car, contrairement à que je peux lire à droite et à gauche, il ne prend pas un vrai plaisir. En tout cas il ne connait pas l’orgasme prostatique qui est vanté dans de nombreux sites Internet et qui serait, parait-il, le Graal de l’orgasme masculin.
Je l’ai constaté et lui-même me l’a dit, il n’arrive pas à jouir comme ça. Que ce soit lorsque je le stimule avec le doigt, que je joue avec un plug en lui ou que je le pénètre avec un strap-on.
En revanche, il aime je pense se sentir rempli par moi. Parce que m’occupe de lui. Parce que c’est une activité sexuelle “autorisée” en période de chasteté et que sans doute il préfère cela à rien.
Le laisser se pénétrer
Il reste que, même s’il aime ça, ce n’est pas la récompense suprême.
Alors ce jour-là il était assez mitigé et à la limite de la révolte.
Dans ces cas-là, il ne faut pas reculer, transiger, négocier. Non, ce serait gâcher des jours de travail d’autorité.
J’ai donc enfilé le harnais, l’ai fait se déshabiller mais en gardant la cage fermée et je me suis assise sur une chaise.
Moi-même j’avais gardé mon tee-shirt pour bien montrer que ce n’était pas une séance de sexe pour moi. Mais qu’au contraire c’était juste pour lui que je faisais cela.
Et je lui ai dit de venir s’empaler lui-même.
C’est rigolo. J’avais déjà observé qu’il était capable de se pénétrer lui-même un jour que j’étais derrière lui et que j’hésitais à y aller d’un seul coup. J’y allais tout doucement et il avait de lui-même reculé un peu pour que je termine de m’introduire.
Mais là, comme il avait rechigné et qu’il fallait que je rétablisse mon autorité, je voulais qu’il fasse tout.
Je suis donc restée totalement immobile, n’ai rien dit, suis restée impassible, comme s’il avait affaire à un objet. Sauf que j’étais aux premières loges et que je pouvais observer ses gestes comme le ferait une entomologiste.
Il y est allé avec des prudences de pucelle. Tout doucement, tout progressivement. Il a effectué quelques va-et-vient timides. Je le laissais faire.
Et finalement, il y est allé franchement, dans de larges mouvements. Il a même accéléré vraiment à un moment donné. Il gémissait mais j’ai bien senti qu’il ne parvenait pas à trouver du vrai plaisir.
Post coïtum animal triste
Loin de l’avoir soulagé, cette petite séance l’avait rempli de spleen.
J’étais toute excitée par ce qui s’était passé mais je me suis dit que ce n’était pas le moment de lui demander de me donner du plaisir. J’aurais tout le temps plus tard.
J’ai donc entrepris de le consoler en le prenant dans mes bras. En le câlinant.
Je lui ai expliqué comment cela me faisait plaisir à moi qu’il garde son énergie sexuelle juste pour moi. Que j’étais fier de son stoïcisme à rester en cage pour me faire plaisir. Que je l’aimais.