Changement de règles

Quand il est un peu souminateur

Je ne l’ai jamais caché, c’est lui qui a introduit chez nous les jeux de chasteté contrôlée.

Et, même si j’ai largement repris la main et que je sais parfaitement profiter de nos jeux de chasteté, en prenant du recul je me suis aperçue que c’est souvent lui qui est à l’origine du déclenchement de ces jeux.

Oh, il est subtil, il ne me demande jamais directement de déclencher un jeu, mais je sais qu’il agit plus indirectement. Il est plus gentil et obéissant, il suscite chez moi le désir et s’échappe sans que cela soit manifeste, il refuse de faire les tâches ménagères que d’habitude il réalise…

Tout cela crée souvent chez moi l’envie incoercible de le ramener à plus d’obéissance. Cela m’excite aussi et je songe au pouvoir érotique des jeux et aux satisfactions que celui-ci m’apporte.

Clairement, il joue au soumis manipulateur, au souminateur.

Je sais que c’est de la manipulation, mais cela ne fait rien, j’ai trop de plaisir ensuite.

Quand la routine s’installe

Et puis, la force de l’habitude étant ce qu’elle est, on joue à peu près tout le temps le même scénario. Je déclenche le jeu avec notre mot magique : MAINTENANT ! (voir ce billet de blog : ici)

Ensuite, je le taquine et je le maintiens en cage une petite semaine et puis je finis par le libérer et en gros on attend la prochaine fois que l’envie nous prend.

Le changement

Mais en y réfléchissant, je me suis dit que d’une part j’en avais assez de me laisser manipuler et d’autre part j’avais envie de jouir de mon pouvoir lors des jeux plus souvent.

Parce que c’est jouissif le pouvoir.

Donc j’ai décidé d’être beaucoup plus imprévisible.

Et c’est ce que je fais depuis six mois environ.

D’abord, je m’attache à ne jamais répondre positivement lorsque c’est lui qui a envie de déclencher un jeu. A force, je reconnais ces moment-là et je prends un malin plaisir à le contrarier. Je l’ignore carrément, je m’habille en bonne sœur et je suis la moins sexy possible.

En revanche, je déclenche un jeu dans les moments les plus improbables.

Nous sommes en train d’avoir du sexe tout à fait vanille.

• STOP ! je l’arrête en plein coït. Je me retire et je lui dis que c’est trop long, qu’il n’arrive pas à me satisfaire et je me finis avec ma baguette magique devant lui en lui interdisant de se toucher lui.
• Une autre fois, dans des préliminaires tout à fait classiques, je l’amène au bord de la jouissance. Il me prévient, voulant garder sa semence pour le coït à venir et je prends alors un malin plaisir au contraire à accélérer et à lui procurer un horrible orgasme gâché.
• L’autre jour, il était sur le point de jouir en moi (je le chevauchais), je me suis arrêtée, je l’ai forcé à me regarder dans les yeux et je lui mis entre les mains ce marché : soit tu me laisse avoir mon orgasme sans jouir, tu te retiens et alors je te fais ensuite la meilleure pipe de ta vie, soit si tu ne te retiens pas, je te mets en cage pour au moins 10 jours sans possibilité de raccourcir ce délai. Inutile de vous dire que je me suis ingéniée à ce qu’il ne puisse se retenir.

Conséquences

Les conséquences de cette nouvelle imprévisibilité que j’ai introduite ont été assez magiques.

Ce n’est plus seulement pendant les jeux qu’il est attentif à moi. C’est en permanence.

Il me regarde souvent, les yeux dans le vague, songeur, s’interrogeant sans doute sur ce à quoi je pense. Il essaie sans doute d’anticiper mes prochaines décisions. Moi au contraire je suis devenue d’autant plus dissimulatrice.

Et lorsque nous faisons l’amour dans des périodes vanille, il y met une ardeur nouvelle. Il se demande si cela ira jusqu’au bout. Je sens qu’il essaie de m’amadouer en étant le plus merveilleux des amants.

J’en profite pleinement et je dois dire que, même pendant ces périodes vanilles, le sexe est devenu encore meilleur.