GAGNANTE-gagnant
Un effet paradoxal
Dans ce monde encore en partie patriarcal et macho (Cf. le procès Muriel Pénicaut), le sexe des hommes est encore au centre de beaucoup de choses.
Alors on pourrait penser que lorsque le sexe de ces messieurs est enfermé dans une petite mignonne cage de chasteté, le monde s’écroule et il n’y a plus de sexe.
Que nenni !
La chasteté contrôlée a ceci de paradoxal que, lorsque vous enfermez le sexe de votre bonhomme dans sa cage et que vous le privez d’orgasmes, la tension sexuelle devient au contraire exacerbée.
Jamais il ne me poursuit avec autant d’assiduité que lorsque la clé de sa cage de chasteté trône autour de mon cou, entre mes seins,
Il s’occupe de moi. Il me regarde. Il suit le moindre de mes gestes. Il me boit littéralement des yeux.
Et il est attentif. Il est prévenant. Il est obéissant.
J’en fais ce que je veux.
Mais le plus remarquable est qu’il transpire le désir pour moi. Et croyez-moi, c’est un sacré aphrodisiaque !
En tout cas pour moi…
Les joies de la Keyholder
Bien sûr, il m’arrive parfois que ses avances m’agacent et je n’aie pas envie de sexe.
Il me suffit dans ces cas-là de l’envoyer paître. Cela m’amuse de le voir repartir avec des airs de chien battu. Moi, je me fais une série de fille et je l’envoie ranger la vaisselle.
Mais je dois avouer que lorsque l’on est dans une phase de jeu, ma libido est en général eu plus haut.
Cela tombe bien, j’ai à ma disposition un masseur doux et efficient, un caresseur enthousiaste, un lécheur au top.
Et quand je veux encore plus, on a tous les accessoires que l’on veut dans notre trousse à outil.
Alors, je ne vous cache pas que, dans ces périodes intenses, il m’arrive d’avoir plusieurs orgasmes par jour.
Et celle de l’encagé ?
Et lui, me direz vous ?
Et bien, ce n’est pas si mal si j’en crois ce que j’obtiens de lui lorsque je le débriefe.
Oh, bien sûr, il râle souvent. Il se plaint. Il gémit de ne pas pouvoir jouir (ce qui, chez les bonshommes est semble-t-il synonyme d’éjaculation).
Mais enfin, il essaie en permanence de bander dans sa cage. Il est excité presque tout le temps. Cela doit bien lui apporter quelque satisfaction, non ?
Et puis, pourquoi serait-il autant désireux de me faire jouir si ma jouissance n’était pas en quelque sorte une jouissance par procuration pour lui ?
Alors, je me fiche de ce qu’il peut dire, je me fiche de ses jérémiades.