Inflexible

Aller au bout du Jeu

Parfois, il m’est difficile de jouer complètement mon rôle dans le Jeu. Le Jeu avec un J majuscule, le jeu que l’on joue lorsqu’il est en cage et que je suis la Princesse.

C’est cela la difficulté de garder le Jeu comme un jeu.

C’est à dire maintenir un équilibre dans le couple pour que le couple dure, que l’amour perdure et se sublime. Cela suppose des périodes vanille, cela suppose de respecter l’autre. Mais de ce fait, cela peut rendre difficile de rentrer dans nos personnages.

Pour lui à vrai dire, je ne pense pas que cela pose problème car il a son engin en cage qui lui rappelle en permanence combien il est en mon pouvoir.

Pour moi c’est parfois plus difficile.

Alors je porte ostensiblement la clé sur moi pour bien me rappeler que je suis la Princesse.

Exagérer

Et parfois, pour bien rentrer dans le Jeu, je provoque une situation qui va m’obliger à exprimer autorité, colère, domination.

Par exemple, je m’emmène faire des courses un samedi après-midi dans les grands magasins, ce qu’il déteste par dessus tout. Je fais exprès d’essayer le maximum de choses. Je fais traîner parce que je sais qu’il ne pense qu’à voir son match de rugby du samedi après-midi.

Lorsqu’il comprend qu’il le ratera inéluctablement, il devient de mauvaise humeur. Je suis alors obligée de reprendre la main.

Je le menace des pires horreurs (pour lui) : le priver du match vedette du soir. J’aurai le choix entre le confiner dans le cagibi qui donne sur le salon d’où il ne pourra qu’entendre une série idiote que je regarderai en gloussant pendant qu’il se morfondra. Ou alors le contraindre à me laisser regarder la même série, à genoux devant moi, les mains derrière ses reins, dos à la télé, dans une position où il pourra me contempler en train de joueur avec mon minou .

Ou encore lui donner une sanction en rentrant : tant de coups de notre joli martinet qui lui laisseront les fesses bien rouges comme j’aime.

Serrer la vis

Une fois que je l’ai menacé comme ça, je suis devenue la Princesse. C’est moi la cheffe.

Alors, il me porte les paquets en marchant respectueusement deux pas derrière moi. Il ramasse les affaires tombées par terre dans la cabine d’essayage. Et puisqu’il est en position, je lui demande de m’embrasser les pieds.

Non mais !